Chroniques rebelles
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Le déserteur
Film de Dani Rosenberg (24 avril 2024)

Entretien avec Dani Rosenberg

Au combat près de la Bande Gaza, un jeune soldat israélien hésite à partir en mission, finalement il ne suit pas ses camarades et se planque derrière un matelas, puis c’est la course dans les ruines des maisons de Gaza, les cadavres, les enfants qui s’enfuient et la vieille dame tétanisée… Shlomi jette son casque et monte dans une voiture abandonnée avec des bagages, un cadavre au sol, peut-être le propriétaire du véhicule qui n’a pas eu le temps de s’enfuir… La course avec en fond l’affrontement, les bombes. Shlomi saute une barrière, court et court encore et se retrouve devant la maison familiale… Il plonge sa main dans une pastèque, le chien le reconnaît, les parents ne sont pas là, il trouve la clé dissimulée à la place habituelle… Mais à peine arrivé, la maison est cernée par la police militaire, il se plaque au sol et ne répond pas, puis rampe vers l’arrière de la maison et s’enfuit en vélo, rattrape un car, direction Tel Aviv. « Je me suis enfui pour voir Shiri » dit-il. Les bombardements sur Gaza, c’est horrible, mais « le pire c’est de s’y habituer ».

Ce qui est montré dans ce film coup de poing par son rythme et la bande son — une musique organique, expérimentale au point que l’on ne sait plus si elle est issue du chaos ou d’effets spéciaux —, ce qui frappe donc c’est l’indifférence de la population israélienne vis-à-vis de la population palestinienne : « je préfère que leurs mères pleurent plutôt que la mienne. » Un état de déshumanisation de « l’autre » qui fait froid dans le dos. D’autant que le film, sélectionné avant l’été 2023, a une résonnance troublante avec la réalité présente…
Le soldat ShlomI veut voir Shiri dont il est amoureux avant qu’elle ne parte pour le Canada, alors il décide de fuir et de la rejoindre à Tel Aviv.
L’armée retrouve son casque à proximité du camp et pense qu’il a été enlevé par le Hamas. Shlomi est un jeune mec paumé, instinctivement insoumis, et lorsqu’il réalise les conséquences de son geste, qu’il est lâché par sa mère et sa petite amie, il choisit comme solution un geste suicidaire…

Le Déserteur de Dani Rosenberg a reçu un prix pour la bande son composée par Yuval Semo, absolument sidérante et originale. Le cinéma israélien est très radical dans sa critique de la militarisation du pays, on se souvient du film Une jeunesse comme aucune autre (Close to Home), réalisé par Dalia Hager et Vidi Bilu et présenté en 2006 au CINEMED. Le film analysait l’impact et les conséquences du service militaire obligatoire sur la personnalité de deux jeunes femmes.
Écrit avec son co-scénariste, Amir Kliger, Dani Rosenberg réalise un film profond et puissant non seulement sur la jeunesse israélienne, mais c’est également une critique virulente de la militarisation de toute la société israélienne, conséquence de l’occupation militaire.
Le Déserteur de Dani Rosenberg est en salles le 24 avril.

Et j’espère que le film ouvrira des débats sur la situation au Moyen Orient, comme sur celle d’autres pays, de même que sur l’emballement guerrier des dirigeants dans le monde, qui en priorité, semblent surtout préoccupés par la vente des armes, le profit, leur réélection, ou encore par l’impunité des affaires de corruption… Quant aux médias de masse, il faut avoir en tête ceux et celles qui les dirigent. Pas facile de pouvoir faire ce métier en ce moment !
Le Déserteur soulève des réflexions sur de nombreux sujets, sur le cinéma et son rôle au delà du divertissement par exemple… C’est un film universel.
Si l’on pense qu’en France, le Service national universel (SNU) s’adresse à tous les jeunes de 15 à 17 ans, on peut se poser des questions sur ce type d’expérience collective, de même que les conséquences de la propagande et du nationalisme…
La rencontre avec Dani Rosenberg s’est déroulée lors de son passage à Paris, et la première question était sur les décors, les lieux où les premières images du film ont été tournées, images impressionnantes sur une musique incroyable…
Un village en ruines…

Même si tu vas sur la lune
Film de Laurent Rodriguez (1er mai 2024)

Sara, Hasan, Ghaith et Khairy étudient à Paris après avoir quitté la Syrie il a six ans. Ils et elle ont le statut de réfugié.e, Dans la maison de campagne de leur ami, Emmanuel, également leur professeur à l’Université de Paris 1, les voilà qui se souviennent de leur vie d’avant, du voyage et des débuts du nouveau départ en France.
Les grands-parents du réalisateur étaient espagnols et ont fui le franquisme. La question de l’exil a donc certainement été présente dans le désir de réaliser un film sur cette question pour Laurent Rodriguez, ingénieur du son, qui a tourné ce premier film pendant six ans. Il a finalement décidé de le réaliser avec Sara, Hasan, Ghaith et Khairy et comme il le précise : « un film “avec” eux, pas un film “sur” eux. Nous avons passé beaucoup de temps ensemble, beaucoup parlé, beaucoup réfléchi. Un lien très fort s’est ainsi tissé entre nous. Progressivement, s’est installée l’idée qu’ils participeraient directement à la fabrication du film. Khairy a contribué à la musique, Ghaith a traduit les séquences en arabe, et Sara a réalisé les animations. »

En ce qui concerne le déclic et le début de cette expérience cinématographique, Laurent Rodriguez parle de son impression, lorsqu’en 2015, il découvre l’exode de la population syrienne et des représentations qui en sont données : « On ne montrait que la guerre et le mouvement. Pourtant, les réfugiés ne marchent pas pour toujours. Un jour, ils s’arrêtent quelque part et essaient de reprendre le cours de leur vie. » C’est alors qu’il visite un centre d’accueil pour demandeurs d’asile et qu’on lui parle du programme d’apprentissage du français à destination des réfugiés à l’Université Paris I Panthéon Sorbonne. En 2016, il rencontre Emmanuel, « les enseignants et étudiants de la première promotion de ce programme. J’y ai vu [décrit-il] une effervescence, un bouillonnement. Il y avait l’énergie et la soif de vivre de ces étudiants, mais aussi l’implication et l’engagement des enseignants et de l’université. Il se passait quelque chose. En juin, je me suis rendu au test de français de la deuxième promotion et c’est là que j’ai fait la connaissance de Sara, Ghaith, Khairy et Hasan. » Ils et elle viennent de villes différentes en Syrie et ont appris le français ensemble dans les mêmes classes, se rapprochant
« autour de la musique de Khairy, en tournant les clips de ses chansons. »

Le film permet de rencontrer les quatre personnes, de les humaniser parmi les quatre millions de Syrien.nes déplacée.es, de raconter leur histoire particulière et de poser la question sur les changements de repères, d’identité, sur l’évolution de chacune et chacun dans leur nouvelle vie, au quotidien. « Par exemple, en Syrie, les hommes font la bise aux garçons et serrent la main aux femmes, ce qui les a beaucoup perturbés au début. Vivre dans une autre langue est épuisant et les mobilise totalement. Au bout de trois ans, alors qu’ils parlent, écrivent le français et ont intégré les codes sociaux, tous ont traversé une période difficile, car c’est le moment où beaucoup de questionnements refont surface, parmi lesquels celui de leur identité et le sentiment de culpabilité vis-à-vis de ceux qui sont restés dans leur pays. Ils réalisent aussi qu’il leur est impossible de revenir en Syrie, ce qui est très violent. » Si au début du film, ce sont des réfugié.es, ils et elle deviennent alors des exilé.es.

Laurent Rodriguez a fait le choix de traiter leurs souvenirs en Syrie et la fuite du pays sous forme d’animation avec Sara, qui réalise cette partie du film, en noir et blanc. S’ajoutent les voix off enregistrées en studio, des entretiens comme des confidences, c’est d’ailleurs de ces paroles que vient le titre du film : « Tu ne peux pas t’enfuir de ton passé. Tu ne peux pas tout quitter. Ça va te suivre partout. Même si tu vas sur la lune. »
Laurent Rodriguez réussit un premier film original, généreux et partagé…passionnant sur l’exil.
Même si tu vas sur la lune de Laurent Rodriguez est en salles le 1er mai.

Un mot sur deux films évoqués la semaine dernière et qui sortent le 24 avril :

Le temps du voyage de Henri-François Imbert (24 avril 2024)

En remontant l’histoire des Roms, Le temps du voyage questionne le présent des Tsiganes aujourd’hui, cinq siècles après leur arrivée.
Les Tsiganes sont environ 400.000 en France, les Gens du Voyage, nomades ou sédentaires, de nationalité française depuis des générations, mais ils et elles n’ont obtenu la Carte Nationale d’Identité française seulement depuis 2016. Avant cette date, leur « Carnet de circulation » devait être visé par l’administration tous les trois mois. La disparition de ce signe institutionnel de disparité n’efface pas la discrimination qui perdure, dont est toujours victime cette partie de la population française.
Si l’on connaît certains artistes, le cinéaste Tony Gatlif, de nombreux musiciens, l’inventeur du Jazz Manouche, Django Reinhardt, les Tsiganes restent pratiquement inconnus et invisibles dans notre société, à laquelle ils et elles participent pourtant depuis cinq siècles. Quant aux politiques actuelles, elles poursuivent une mise à l’écart des Gens du Voyage, pratiquant diverses professions telles que forains, élagueurs, couvreurs-zingueurs, rempailleurs, saisonniers agricoles…
La loi du 31 mai 1990 stipulant, que les communes de plus de 5.000 habitants doivent créer des aires de stationnement adaptées à leur accueil n’est pas souvent respectée, ou bien les aires d’accueil proposées sont mal équipées ou dans des zones industrielles polluées. Mais le coût du stationnement est élevé, comparable au prix de location d’un appartement et c’est pour un temps limité, de plus aucune aide au logement du fait d’habiter en caravane. Mêmes difficultés du côté des banques pour l’obtention de crédits.
Le tournage a commencé à Saint-Sixte, en 2016, au cours de la cérémonie de commémoration du massacre de quatorze Tsiganes assassinés le 23 juin 1944 par la Division SS Das Reich, les auteurs du massacre d’Oradour-sur-Glane.
À partir de ces rencontres, un lien s’est établi avec la possibilité de faire un film ensemble. L’écriture du film a commencé, à travers les échanges et les conversations qui évoquent les difficultés au quotidien, la discrimination qui perdure et les productions artistiques. Encore une fois, c’est un film en partage sur un peuple pacifiste, qui a survécu grâce à la solidarité, n’a pas de frontières et défend un ensemble « de valeurs ancestrales basées sur le respect de la Nature et de l’Humain ».
Le temps du voyage de Henri François Imbert au cinéma le 24 avril 2024.
La chronique entière à retrouver sur le site des chroniques rebelles du 13 avril : https://chroniques-rebelles.info/spip.php?article1409

Bushman de David Schickele (24 avril 2024)

1968. Aux États-Unis, Martin Luther King, Robert Kennedy et Bobby Hutton, membre des Black Panthers, sont assassinés. Au Nigeria, la guerre civile entre dans sa deuxième année. Gabriel a fui le pays et vit à San Francisco, où il donne des cours à l’université et est au contact de la communauté africaine-américaine comme des milieux bohèmes. Sa vie d’exil est jalonnée de rencontres, d’escapades et d’errances, mais il reste habité de souvenirs et par la nostalgie du village de son enfance... C’est alors que le visa de Gabriel arrive à expiration...

Particulier dans sa démarche, Bushman l’est aussi dans la distribution, puisque le film est resté inédit en France comme aux Etats-Unis. Sans doute, cela tient-il à ses conditions de production, à l’interruption du tournage, qui retarda son achèvement ; mais à le découvrir aujourd’hui, le film paraît beaucoup trop original dans le contexte de l’époque pour l’industrie cinématographique états-unienne. Effectivement, dans le contexte du Mouvement des droits civiques, de la répression brutale des manifestations et l’émergence des Black Panthers, la vision que le film donne à la fois de la bourgeoisie blanche et de la communauté africaine-américaine étaient alors certainement trop en décalage pour les salles de cinéma états-uniennes.

C’est le premier long métrage de fiction de David Schickele, influencé notamment par la nouvelle vague française, mais incontestablement inspiré par le cinéma de John Cassavetes, on pense à Shadows dans sa façon de relater les aventures de Gabriel, pris entre ses souvenirs en flash back et sa vie à San Francisco. La mise en scène joue sur le naturel, qui frise parfois l’improvisation, donnant ainsi au film un rythme surprenant et extrêmement original. Le cadre est également une belle découverte, quant au personnage de Gabriel, filmé entre deux mondes, il permet de découvrir toute la complexité et la richesse de ces années charnières, bouillonnantes et décisives de la décade 1960, par exemple pour les films qui vont suivre.
Bushman de David Schickele est en fait un portrait cinématographique double, d’un genre rare, qui joint la spontanéité à la poésie dans son approche d’événements réels, tant par les flash-backs du village nigérian de Gabriel que par la vie urbaine de San Francisco. Une belle découverte !
Bushman de David Schickele au cinéma le 24 avril.

Du théâtre avec un texte et une mise en scène de Paola Duniaud
Frida
À la Manufacture des Abbesses jusqu’au 20 mai

Qui est Frida ? Peintre mexicaine, née au tout début du XXe siècle, son style particulier, son imaginaire, sa liberté et sa détermination en fascineront plus d’une et plus d’un. Devenue icône sans le vouloir, elle est devenue égérie LGBTQI, mais a aussi été récupérée par un monde qu’elle a critiqué et transgressé.
Pour Paola Duniaud, autrice et metteure en scène de Frida, « son rapport à l’amour déconstruit, sa bisexualité, son rapport aux corps et son indépendance en tant que femme dans un milieu d’hommes », résonne clairement avec notre époque actuelle.
6 comédiens et comédiennes se partagent les rôles de personnes importantes de la vie de Frida — 6 ? On ne sait plus par ce qu’on dirait qu’ils et elles sont le double sur scène ! —, hormis Anna Lorvo, qui incarne Frida. Le décor est simple, inventif et tournoyant avec un rythme qui ne ralentit à aucun moment pour traverser la vie de cette femme passionnée. Avec une journaliste-narratrice qui tient un peu le rôle de coryphée dans les étapes du récit.
Paola Duniaud viendra en parler dans l’émission des chroniques le 4 mai.
Frida de Paola Duniaud
À la Manufacture des Abbesses jusqu’au 20 mai

Du lundi au mercredi à 21h et le dimanche à 20h
7 rue Véron 75018 / Paris Métro Abbesses ou Pigalle
Réservations au 01 42 33 42 03 ou public@manufacturedesabbesses.com

Samedi 4 mai

Un premier festival de courts métrages à Yerres dans le 91.
C’est trop court
Au cinéma Le Paradiso
2 rue Marc Sangnier, 91330 Yerres
Entrée libre. Sauf film surprise. Tél. : 09 79 34 96 62

Enfin, en compagnie de Marie-Pauline Mollaret et Francis Gavelle, de l’émission
Longtemps je me suis couché de bonne heure, nous discuterons d’un film d’animation et d’anticipation impressionnant :
Sky Dome 2123
Film de Tibor Bánóczki et Sarolta Szabó (24 avril 2024)

En compagnie de Marie-Pauline Mollaret et Francis Gavelle

2123. La terre est détruite, ravagée. Ceux et celles, qui survivent sous un dôme de protection contre les intempéries dangereuses, sont soumises à une condition : se sacrifier à l’âge de 50 ans pour la survie du reste de l’humanité. Les personnes de plus de 50 ans sont transformées, dans une douce torpeur, en arbre. C’est moins cannibale que dans Soleil vert. Mais les règles de la société n’en sont pas moins strictes et lorsque Nora décide d’aller au bout de la procédure, bien avant d’avoir atteint l’âge, il n’y a pas de retour en arrière possible. Stefan, son compagnon, n’accepte pas l’irrémédiable et décide de la suivre hors du dôme pour stopper le processus de transformation.

Sky Dome 2123 est une histoire d’amour qui transcende en quelque sorte deux personnes ordinaires, une voie vers une connaissance qui leur offre l’échappatoire à une vie grise, cadrée, sans nature, sans surprise, sans découverte. C’est un conte philosophique sur le sens de la vie.
Et une fin ouverte ?
Sky Dome 2123 de Tibor Bánóczki et Sarolta Szabó au cinéma le 24 avril

Notes de Francis : De facto, la première singularité du film de Sarolta Szabo et Tibor Banoczki tient au fait que, si sa première partie l’inscrit dans une lignée de récits cyber-polar dystopiques (de "Renaissance", de Christian Volckman, en 2006, à "Mars Express", de Jérémie Périn, en 2023 - sans oublier au passage, sur le versant live action du cinéma, un potentiel clin d’œil à "Soleil vert", même si, ici, il n’est pas question, pour la survie de l’humanité, d’ingérer sa propre espèce, mais plutôt de la respirer), SKY DOME 2132 rompt, dans sa deuxième partie (une fois le couple de protagonistes éloigné de la cité), avec cet habituel principe narratif du genre, mêlant péripéties à vif et exploration scientifique (et bavarde) de l’univers proposé, pour se déployer ou se replier (selon que l’on considérera l’arbre plongeant ses racines dans la terre et étirant ses branches vers le ciel ou l’arbre distillant sa sève derrière son écorce protectrice) dans une déambulation contemplative et existentielle s’interrogeant, classiquement certes dans ce type d’oeuvres post-apocalyptiques, mais avec minutie, sur le devenir de l’homme entre suprématie destructrice et urgence écologique. Et, tout cela, toute cette réflexion, sans négliger la dimension purement intime de ce devenir : comment continuer à "faire couple" (question d’ailleurs portée par un couple de cinéastes) au bord du gouffre ?

Sur le plan formel, la deuxième singularité de SKY DOME 2132 aurait à voir avec le beau souci des auteurs de choisir, comme matériau d’animation de base, l’être humain, à travers le corps des acteurs. Un choix technique d’autant plus éloquent qu’il porte en lui, au-delà du contexte thématique (la fin possible de l’espèce humaine), la propre disparition du matériau de base : ainsi, dans ce long métrage, où la rotoscopie consiste, après tournage avec les acteurs, à quasiment les effacer en redessinant sur chacune des images préalablement obtenues ; ou, auparavant, dans leur premier court métrage, "Les conquérants" (découvert à l’époque désormais lointaine où j’officiais comme sélectionneur "courts" à la cannoise Semaine de la Critique), avec l’utilisation de la pixilation, qui permet de casser la fluidité du mouvement de l’acteur (la prise de vue continue) et de le ramener à une condition de pantin, filmé image par image. Et si je rapproche, bien sûr, ces deux films, ce n’est ni plus ni moins, parce que "Les conquérants" s’attachait à suivre les pas d’un couple de naufragés qui tentait de rebâtir une civilisation sur une île, dont on s’apercevait, finalement, qu’elle n’était autre qu’un géant, épuisé, au corps enfoui dans les profondeurs marines et à la tête dépassant de l’écume des vagues... En somme, toujours le couple, la fin de l’humanité, et l’épuisement (avide) des ressources !

À écouter sur : https://chroniques-rebelles.info/spip.php?article1410