Chroniques rebelles
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Guy Debord ou la beauté du négatif de Shigenobu Gonzalvez (Nautilus)
Samedi 8 juin 2002. Avec Shigenobu Gonzalvez, Henri Simon, Laurent Chollet, Jacques Villeglé.
Article mis en ligne le 26 novembre 2008

par CP

"La politique révolutionnaire a […] pour contenu la totalité des problèmes de la société. Elle a pour forme une pratique expérimentale de la vie libre à travers la lutte organisée contre l’ordre capitaliste. Le mouvement révolutionnaire doit ainsi devenir lui-même un mouvement expérimental."
20 juillet 1960, extrait de Préliminaires pour une définition de l’unité du programme révolutionnaire de P. Canjuers et Guy Debord.

À la fin des années 1950 et pendant les années 1960, le “désir de rupture avec le vieux monde”, quelques petits groupes l’exprimaient dont Socialisme ou Barbarie et l’Internationale situationniste, mais souvent dans une “quasi-clandestinité intellectuelle”. Les situationnistes prônaient le “pouvoir sans médiation” et le “pouvoir contenant l’action directe pour tous.

Fondée en 1957 par Guy Debord, l’Internationale situationniste n’a cessé, depuis, d’influencer le mouvement contestataire, d’être citée et récupérée par le système même que le groupe dénonçait. La société du spectacle, tout le monde en a entendu parler, mais qui connaît l’analyse profondément subversive de son auteur, Guy Debord ?

Étonnant par exemple ces Commentaires sur la société du spectacle : "La première intention de la domination spectaculaire était de faire disparaître la connaissance historique en général ; et d’abord presque toutes les informations et tous les commentaires raisonnables sur le plus récent passé. […] Le spectacle organise avec maîtrise l’ignorance de ce qui advient et, tout de suite après, l’oubli de ce qui a pu quand même être connu."

Ou encore cet extrait du Rapport sur la construction des situations : "Nous vivons une crise essentielle de l’Histoire, où chaque année pose plus nettement le problème de la domination des nouvelles forces productives, et de la formation d’une civilisation, à l’échelle mondiale."

Le débat d’aujourd’hui se fera autour de Guy Debord, de l’Internationale situationniste, de la subversion politique et artistique, avec la republication d’un livre : Guy Debord ou la beauté du négatif de Shigenobu Gonzalvez (Nautilus).
Et pour lancer le débat, citons encore Canjuers et Guy Debord :"La pratique de l’utopie ne peut […] avoir de sens que si elle est reliée étroitement à la pratique de la lutte révolutionnaire."